- Rédaction
- 20 nov. 2024
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Charlotte Rampling : "Je songe à arrêter ce métier."
Dans ce restaurant chic de Saint-Germain-des-Prés où elle a ses habitudes, Charlotte Rampling suscite une sorte d’amabilité respectueuse. Ici, tout le monde connaît sa célébrité et personne ne se permet la moindre familiarité, l’actrice n’aime pas cela. Elle a sa table, un peu à l’écart, et apprécie la discrétion. Le confort de l’espace permet la confidence.
Par Catherine Schwaab

Photo Rebecca Reid
C’est une Anglaise iconique qui aimante la caméra depuis plus de cinquante ans. Dans les sixties, cette jolie fille avait un truc en plus, ce qu’on appelle en France 'avoir du chien', une insolence qui ne baisse pas les yeux.
À Londres, elle est enrôlée dans une demi-douzaine de films où elle apprend le métier. Mais c’est en Italie que Charlotte Rampling passe à la vitesse supérieure. « Le pays qui m’a révélée », se souvient-elle. Une 'petite Anglaise' en pays latin.
Son père, Godfrey Rampling, était colonel de l’artillerie royale et ancien champion olympique, un très bel homme, avec de la prestance, de l’autorité, qui cultivait le mystère. « Il était impénétrable », écrit sa fille dans son livre "Qui je suis". Avec lui, elle apprend la retenue, la discipline.
Riche d’une éducation british et française, la jeune actrice est un mélange de "Swinging London" en mini-jupe et de timidité. Luchino Visconti la repère dans "Giorgy Girl" de Gianfranco Mingozzi avec Franco Nero. Cette silhouette longiligne et ce regard unique, éclat vert sous ses paupières lourdes. « Ce regard, tu l’auras toujours », prédit le maestro avec justesse. « Avec "Les Damnés", il m’a en quelque sorte mise sur les rails d’une vraie carrière cinématographique », résume-t-elle.
Mais ça n’est pas que son regard. Charlotte Rampling possède autre chose....
Son père, Godfrey Rampling, était colonel de l’artillerie royale et ancien champion olympique