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Dernière mise à jour : 28 juil.

GIMS à Carcassonne : la générosité d’un artiste intergénérationnel


Le chanteur GIMS était en concert hier soir sur la scène du théâtre Jean Deschamps dans le cadre de son « Dernier tour » qui traverse toute la France. Nous y étions.


Par la Rédaction

gims sur scène © Manon Roux - Ville de Carcassonne
Gims à Carcassonne, le 24 juillet. © Manon Roux - Ville de Carcassonne

C’était lui le premier à afficher complet de la saison. Gims. En dix jours seulement, le théâtre Jean Deschamps s’est rempli. Alors en ce 24 juillet, ados, enfants et leurs parents sont gonflés à bloc.


À 21 heures 30 pétantes, Gims débarque et dégaine d'entrée de jeu le premier d’une très longue liste de tubes, « Sapés comme jamais ». La foule se lève immédiatement (et restera debout jusqu’à la fin du show) alors qu’une poignée de danseuses entre en scène.


C’est une odyssée ce soir, un voyage dans le temps, annonce-t-il.

Bonsoir ! crie Gims à un public bouillant. Il s’émerveille devant le cadre incroyable du théâtre médiéval qu'il a déjà pratiqué 4 fois, serre les mains du premier rang et annonce la couleur : C’est une odyssée ce soir, un voyage dans le temps. Beaucoup de générations s’entrecroisent, des anciens viennent avec des enfants maintenant ! Ça ne nous rajeunit pas.


Et il enchaîne, efficace, les titres les plus célèbres de sa discographie : « Brisé », « Holà Senorita », « Bella »… À chaque fois, il rappelle l’année, le contexte. Nous étions en 2013 ! C’est du noir en blanc pour les enfants. Et on va remonter encore plus loin. 2010, ça vous parle ?


Quand il reprend les tubes de Sexion d’Assaut, l’espace se transforme en une immense boite de nuit.

Il lance un medley Sexion d’Assaut - "Ma direction", "Désolé", "Wati By night"- le collectif qui l’a révélé, alors que l’espace se transforme en immense boite de nuit.


La scénographie est minimaliste : dans le fond de la scène, une table de mixage avec un DJ. Les danseuses apparaissent de façon aléatoire mais Gims, serviette éponge en main, tient le show seul la grande majorité du temps. L’absence de musiciens fait perdre de sa qualité à l’ensemble, lui donne un côté improvisé qui n’est ni à la hauteur des lieux, ni de la carrière du chanteur. Dommage.


La scénographie est minimaliste mais le chanteur tient la baraque.

Mais les tubes - et leur interprète - portent l’ensemble. Pas une parole n’est oubliée par les spectateurs, pas un mot n’est à côté, et Gims en est conscient : il tend régulièrement son micro vers la foule, qui ne se fait pas prier pour chanter le plus fort possible.


Après Sexion d'Assaut, je suis parti en solo. 2015, c’était le deuxième album, celui de la confirmation. C’était difficile, il y avait beaucoup de stress. Il entame « Est-ce que tu m’aimes ». On la chante ensemble ? Quelle question…


Voilà la sublime « Changer » sur laquelle il donne de sa voix si particulière. Frissons garantis. Et nous revoilà en 2025 avec « Carré Ok ».


L’artiste, bavard, enchaine les anecdotes.

L’artiste est bavard, enchaine les anecdotes, s’amuse avec le public. Il les fait voter : une fiesta ou un show à la André Rieu. On n’est pas obligé de faire que du boom boom. Réponse unanime à laquelle il répond avec la dansante « Ce soir ne sors pas ».


« Loco » et « Ohma Tokita » offrent des sonorités plus afrobeats. Il discute des pancartes brandies dans le public, propose de changer à nouveau de style avec du RNB et tacle au passage gentiment son frère Dadju et le chanteur Tayc. Moi je fais du vrai RNB, comme dans les années 1990 !


La foule réclame "Ciel". Elle arrivera plus tard.

Pas de faux semblant ici, Gims laisse transparaitre sa sympathie, son humour, son envie d’aller au contact de ses fans. Le show est sans fioriture mais généreux. Et pour assurer que chacun soit satisfait, il raccourcit certains titres. Qui n’a pas encore entendu la chanson qu’il voulait ? La foule hurle « Ciel », son dernier succès.


Elle arrivera plus tard. Pour l’instant, c’est « Zombie » et « Laisser passer » qui font vibrer le théâtre de plein air. En 2018, j’ai fait une chanson avec un pote que vous connaissez tous. Confusion dans l’assemblée. Gims a fait trop de collaborations pour que quiconque trouve la réponse à la devinette. Il a toujours une guitare ! précise-t-il avant de lancer « La même », son duo avec Vianney.


Commence ensuite la partie contemporaine du concert. Le dernier album de Gims abrite déjà une poignée de tubes : « Appelle ta copine », « Spider », « Air Force Blanche »… Qu’il enchaine pour n’en laisser aucune de côté. Il danse sur « Ninao » puis pointe le ciel du doigt. Enfin ! La foule exulte.


Pendant une quinzaine de minutes, il fait des selfies avec le public.

Mains jointes, il remercie ses fans. Quelle soirée ! On a remonté le temps ! dit-il avant de relancer « Appelle ta copine » pour clore le spectacle en apothéose.


Mais la soirée de Gims est loin d'être finie : pendant une quinzaine de minutes, il fait monter les gens sur scène pour des photos alors que la salle se vide tranquillement.


Dans quelques heures, il donnera un show dans un club à quelques kilomètres de là. Puis un autre, plus tard dans la nuit, avant de partir sur sa destination suivante.


À Carcassonne, Gims a prouvé que son répertoire n’avait pas pris une ride. Pire : que ses tubes récents étaient aussi puissants que ceux d'il y a 15 ans. Sacré tour de force.


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